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Émission ATCHAKPODJI à Bassila dans la Donga sur le mariage précoce et les violences basées sur le genre
16 Avril 2024 | Actualités du Ministère
Le samedi 13 avril 2024, le Centre de Promotion Sociale de Bassila s’est entretenu avec la communauté à travers deux émissions radio grand public dans le village d’Abiguédou et de Manigri Ikanni respectivement sur les thèmes : mariage précoce et/ou forcé, et les violences basées sur le genre.
Réalisées dans le cadre des activités du projet ‘’la voix collective des femmes et filles’’ mise en œuvre dans la Donga par UFEC2ABCD avec l’appui financier de CARE International Bénin/Togo et l’AFD, ces émissions ont connu la présence de 422 personnes dont 68 hommes. Les participants sont composés essentiellement des groupements de femmes, des leaders religieux, des leaders d’opinion et des élus locaux.
Cette activité qui entre dans le cadre des prestations du CPS de Bassila vient apporter l’information utile aux populations afin de constituer un front commun au phénomène de violences faites aux femmes et aux filles qui continue de sévir dans la localité.
Après diverses allocutions des acteurs locaux, le facilitateur a procédé à la présentation du projet avant de laisser place à des sketch mis en scène par les Fafawa sur les violences basées sur le genre en l’occurrence les VFF et le mariage précoce/forcé. 
A la suite des sketchs, afin d’éclairer davantage l’opinion publique et satisfaire aux préoccupations de certains participants, le Chef du Centre de Promotion Sociale a déroulé des communications relatives aux thématiques des VBG en mettant un accent sur les VFF. 
Un accent particulier a été mis sur les causes et les conséquences de ces différents fléaux sociaux abordés. 
Comme causes, Il s’agit entre autres de la pauvreté, l’inégalité des sexes, le faible niveau d'instruction des parents, les considérations sociologiques, le manque de dialogue parent enfant qui occasionne la débauche et la délinquance chez les enfants.  
En ce qui concerne les conséquences, on peut noter le faible pouvoir économique des femmes, la persistance des VBG, la déscolarisation des filles, les grossesses précoces avec complications, les grossesses non désirées, le suicide, les avortements clandestins, l’accroissement du taux de mortalité maternelle, le mauvais climat familial, le sous-développement. 
Les prouesses du gouvernement béninois pour l’amélioration de l’environnement juridique au profit de la femme et de la fille ont été évoquées. L’invité a été faite à l’endroit des participants qui ont pris l’engagement de poursuivre les sensibilisations dans leur entourage afin de contribuer à l’éradication de ces fléaux qui gangrènent le développement de la nation et de nos communautés. La promotion du dialogue parent enfant et la culture de dénonciation des cas de mariage précoce et/ou forcé par les canaux et institutions ont été préconisées. Il s’agit du 138 de la LAE, du 51078888 de l’INF, du CPS, de la Police Républicaine, des CVV, des ONGs qui interviennent dans la Commune et qui œuvrent également pour la lutte contre toute pratique de violation des droits de la fille et de la femme. 
Pour finir, des mots de remerciements ont été adressés à l'endroit des partenaires notamment CARE International Bénin -Togo pour les efforts fournis dans le domaine de la promotion de la femme et du genre et par la même occasion, un plaidoyer a été fait pour l’accompagnement du CPS dans la mise en place des appuis aux cibles du ministère.